TISHMANN Dora

Et la lumière fut

Serbie/France

2024

Inspirée par l’étude des étincelles électriques d’Étienne Léopold Trouvelot, datant de 1890, Dora Tishmann s’est intéressée à la lumière et ses phénomènes en créant un protocole propre pour enregistrer ses manifestations face à des éléments de natures diverses.

Dans la chambre noire, la photographe a mis en place un processus où des rayons d’électricité heurtent, telle la foudre, des végétaux, des minéraux, des formes, des objets. La pellicule – un plan film 4 x 5″ – permet de capter cette manifestation furtive sous forme de photogramme.

D’un côté, des formes géométriques dessinent la spatialité de la lumière, ses constructions, ses forces qui renvoient à l’Univers. De l’autre, l’utilisation de corps conducteurs comme des végétaux lui permet d’exprimer la matérialité cellulaire et moléculaire de la lumière. 

Dans ces photos, la lumière électrique agit comme révélateur d’une dimension cachée, ordonnée, harmonieuse, d’une géométrie de l’Univers où l’infiniment petit et l’infiniment grandse rencontrent. À travers ce processus, Dora Tishmann façonne des cosmos où les frontières entre molécules et galaxies se brouillent, tout comme notre rapport à l’image. Les grands formats placent le visiteur comme faisant partie de l’infiniment petit. Les petits formats quant à eux créent un sentiment de quête de l’invisible.

à propos de l'artiste

Dora Tishmann, née en 1980 en ex-Yougoslavie (Serbie), vit et travaille en France. Elle est diplômée de l’université des Beaux-Arts de Bucarest. Peintre de formation, elle expérimente diverses techniques photographiques pour aborder des thèmes liés au corps, à l’Univers et aux mythes de la création.