BELAIR Aurélie

Utopie

France

2011Artiste SFR Jeunes Talents

« Les Européens » est un sujet complexe au sens où il est un individu unique et pluriel, partiel d’un ensemble culturel, politique, financier et sociologique. Il est la matière et l’architecte d’une construction utopique à la fois intime et publique, ici mis en image par les différents habitats.

Utopie est le nom d’une ville, décrite dans une série de sept photographies, qui à pour référence le paysage Européen. L’utopie étant un non-lieu, l’image permet de représenter cette réalité idéale qu’est l’Europe. La photographie devient lieu, entre autre, des enjeux qu’engendre le concept d’une Europe.

L’habitat remplace l’habitant : le corps humain semble avoir déserté l’espace laissant derrière lui son identité sociale (la façade). Les maquettes de diverses architectures, incarnations d’utopies esthétiques, sociologiques, et politiques, sont des simulacres qui créent une réalité reconstituée de l’extérieur mais dont on ne peut faire l’expérience physique de l’intérieur, de manière semblable à la photographie.

Métaphoriquement, on peut lire l’espace photographique comme le résultat contextuel d’une civilisation à l’héritage commun qui tend à se construire politiquement : « L’architecture est une activité qui consiste à créer, à partir d’un espace donné, un autre espace. (…) L’espace ne peut se passer de lieux, au moins deux, qu’il sépare soit en les opposant, soit en incluant l’un à l’autre (…) L’essence de l’architecture est de disparaître, c’est à dire d’être habitée. » (Le Park, Bruce Bégout)

à propos de l'artiste

Aurélie Belair a suivi tout son cursus de formation en art à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Dijon où elle a obtenu le Diplôme National d’Arts Plastiques et le Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique avec les félicitations du jury en 2009. Depuis qu’elle a achevé ses études, elle vit et travaille à Nevers sans n’avoir jamais eu de temps mort dans sa démarche artistique qui engage toute sa personne.

Aurélie Belair a exposé à l’Atheneum de Dijon en 2009, et a participé récemment au projet Rhizome, du Laboratoire Artistique International du Tarn, dans le cadre du module Matérialisation/Incarnation. Elle a assisté plusieurs artistes, en particulier Marc Camille Chaimowicz pour ses récentes expositions d’Ostende et d’Amsterdam.

Dans ses travaux, cette jeune artiste fait preuve d’une élégance grinçante.
Elle a recours à plusieurs médiums et plus particulièrement à la photographie, à la vidéo mais aussi à la sculpture dont les pièces, utilisées parfois en installations, conservent leur autonomie. L’ensemble de son travail questionne l’Image et fait référence à de nombreuses oeuvres picturales, littéraires et cinématographiques. Le croisement de différente pratique et origine permet un dialogue autour de la nature, la fonction, la forme et la réalisation des images qui se jouent entre « ce qui semble être » et ce qui est.

Aurélie Belair lors du vernissage presse :