À la recherche de la lumière perdue
Arménie
2022
« Nous créons les guerres, nous les détestons et nous les recréons.
Nous les créons par oisiveté, par ignorance et par peur. Nous créons l’obscurité et nous essayons d’y trouver de la lumière afin de ne pas devenir fous. […]
Nous nous éloignons progressivement de ce pourquoi nous sommes nés : pour vivre, admirer, s’émerveiller et créer la vie. Nous quittons nos rêves, laissant derrière nous la vie d’innombrables jeunes, laissant la douleur et les cris. […]
Toutes les générations de notre peuple connaissent l’odeur de la poudre à canon […], l’odeur de l’humidité et sa puissante sensation de vous briser les os, le son hurlant et insupportable de la guerre.
Béni soit le jour où tout cela nous sera inconnu, où l’odeur et le goût de la guerre ne seront plus associés à rien. […] »
Areg Balayan, Artsakh, 2020
à propos de l'artiste
Areg Balayan, né à Erevan (Arménie) en 1980, a étudié les arts graphiques à l’Institut d’art Igityan. Il commence sa carrière de photographe indépendant en 2005, après avoir servi deux ans dans l’armée. Directeur du bureau de PAN Photo au Haut-Karabakh, il collabore régulièrement avec des institutions internationales comme l’ONU, l’ONUDI ou le YMCA. En 2020, Areg Balayan a documenté le conflit survenu dans la région du Tavush et la guerre de quarante-quatre jours dans le Haut-Karabagh.