Je suis morte à Auschwitz et personne ne le voit
France
2017Jury
Le témoignage de Charlotte Delbo, résistante française déportée en 1943, a conduit Frédérique Bretin dans un vaste territoire marécageux situé à quelques kilomètres des camps de concentration et d’extermination nazis d’Auschwitz-Birkenau. En ces lieux, des commandos spéciaux de détenus assujettis à un programme méthodique de déshumanisation, creusaient des fossés de drainage pour assainir ces marais, puis en fertilisaient les terres une fois asséchées avec des cendres humaines. Aujourd’hui, ces marais muets et silencieux contrastent avec la sidérante infrastructure du camp de Birkenau et font écho à l’écueil d’une mémoire pétrifiée et à la tâche difficile de décrypter le présent.
à propos de l'artiste
Née en 1962, Frédérique Bretin vit et travaille en Dordogne (France). Diplômée de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 2011, son travail s’inscrit dans une démarche minimaliste, à travers une recherche sur les espaces, en tant qu’expression de l’activité humaine ou organisation naturelle des formes.